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dimanche 18 décembre 2016

LA COMPLAINTE D'AVRIL POURRISSANT.

LES QUATRE NOUVELLES BRANCHES DES CHANTS DU MABINOGI
Seconde saison - En Avalon.

Chant Neuf

La complainte d'avril pourrissant

Mais Dagda veille... L'agnelle, Jésus, vient de nous trahir,
De gober nos amoureuses promesses, faisant jaillir... Entrailles d'enfants,
De nos mères, avec d'autres innocents. Des lambeaux entiers
De brouillards d'acier et de feu, des nuages frigorifiés,
Des pluies nauséabondes envahissent mon âme. J'ai la nausée.
De ma tripe nouée s'échappent des rubans de mutisme...
Que l'on me livre avec eux ; que l'on
M'abandonne. DESIR ! Pouvoir oser CRIer. CRIer pour voir éclater
Le verre de ma tour de solitude. Ma demeure transpire...
Mes propres suées d'angoisse. Je laisse le téléviseur muet.
Même mon coeur de Gayant est aussi pauvre, sec
Qu'une vieille noix de l'année dernière ! À genoux,
Il y a des nuits d'oublis, le saviez-vous ?
Dont on ne se souvient vraiment même plus ! Même avant...
Dès les prémisses du commencement des hostilités, ils désignent déjà,
Nomment "dégâts collatéraux" toutes cibles, interventions chirurgicales manquées.                                                                                                                                       / Avril pourrissant.
Brandir ma douleur de vivre aux côtés de la mécréante...
Je veux bien saigner sur l'ultime barricade à venir.
Je pleure, avril me fait vomir ma révolte, comme lorsqu'
En mal de chance, une jeune femme souffre trop enceinte...
Il y a, hurlants, des cerbères rouges plein mes dents.
Ils s'endimanchent pour verrouiller certains de leurs généreux voisins
Et toutes les bonnes voix ; puis, une autre épineuse, solitaire,
En appelle à ces familles incestueuses qui assassinent les nôtres...
Mais le Dragon rouge au coeur du train bleu veille.
En vers arithmonymes de dix.
Notes :


Dadga : Signifie dans la mythologie irlandaise : Le dieu bon. C'est un dieu sage, érudit et particulièrement versé dans l'art de la magie. Il est l'un des chefs des Tuatha De Danann. Il est également un puissant combattant  et l'amant de Morrigane, la déesse de la guerre.

vendredi 16 décembre 2016

SECOND PROLOGUE - EN AVALON

LES QUATRE NOUVELLES BRANCHES DES CHANTS DES MABINOGI
Seconde saison - En Avalon


Second prologue

CRI / Baiser d'Avalon
À Brunehilde Caffiaux.

Trop de trahison se récitent certaines nuits, s'installent sur nos
Peaux solitaires ; alors on se surprend à écrire du blues.
Détergents des chorus cuivrés d'après visions frémissantes sur des
Pierres tombales qu'on ne visite bientôt plus. Souvenez-vous !
Ferrailles aiguisées en boucles muettes, émaux engorgés de sangs,
Je suis "Être" dans le CRI/Baiser d'Avalon, par
La beauté de l'Absente. Et voici notre bras nu.
Barbelés autour de nos sexes, interdits sur les os blanchis
De nos cadavres déjà présents. Puis, le vide, Où se
Niche la Poésie ? Rie Myfanwy. - I LOVE YOU BY SKY :
L'énoncé d'une vie est la mort qui approche.
Le fils des terrils décapités avec Blodwen nue... pleure dans
Le contre-jour de la lettre à l'amour meurtri.
Quels sont vos pauvres combats ? Désirs - Plaisir - Chorus de Jazz
Cuivrés frémissants comme ventres et spasmes ; dégueulis. Le souffle de
L'Absente tourne autour de NOUS avec moi pour toi
Et l'effleurement, sur nos lèvres, du baiser de Myfanwy.
En vers arithmonymes de dix.
Notes:

Avalon : Ou aussi Anwynn, c'est les noms utilisés pour désigner, en gallois, l'autre monde. Il s'agit d'une île remplie de pommiers. Le Roi Arthur, mortellement blessé, y fut emmené par trois femmes mystérieuses dans une barque noire, après la terrible bataille contre l'armée de Mordret. Le Roi non-mort est censé revenir d'Avalon pour mener la population celte opprimée à la victoire contre les Anglo-Saxons puis contre les Normands. D'après une version du mythe, Excalibur y fut forgée.

Myfanwy : Princesse réputée pour sa grande beauté tout au long de Powys au Pays de Galles. Elle est fières des regards que l'on lui porte mais désire que ses nombreux prétendants proclament ses charmes dans une chanson pour choisir l'élu de son coeur. Aucun n'est en mesure de composer une chanson à la mesure de son apparence. Elle les rejette tous. Cependant apparaît un pauvre barde Hywel ap Einion et en son château il chante pour elle. Elle est captivé et déclare qu'elle n'en aimera aucun autre. Hywel ap Einion croit à son amour. Mais espoirs et rêves sont anéantis quand un homme riche se présente à Myfanmy qui rejette alors Hywel ap Einion qui part errer alors les forêts de Difrdwy et récite un poème triste à son amour non partagé.

I Love You by Sky : En anglais signifie 'je t'aime par le ciel'.

Blodwen : Ou Blodeudd signifie en gallois "née des fleurs" ou encore "visage de fleur". C'est une femme merveilleusement belle, créée par magie par Math et Gwydyon à partir de fleurs de chênes, de genêts et de reines-des-prés pour être l'épouse de Lleu... Elle trompe Lleu avec Goronwy, chasseur et seigneur et tous deux échafaudent un complot pour tuer Lleu... Mais Lleu ne meurt pas et s'envole sous la forme d'un aigle. Math et Gwydyon décident de venger Lleu et ils transforment Blodwen en hibou.

jeudi 8 décembre 2016

FINAL 1.- d'après photos 2.

LES CHANTS DES QUATRE NOUVELLES BRANCHES DU MABINOGI
Première saison - En un combat final.



D'après photos (2)
À Carole Icelle Carcillo.
De retour de l'autre côté après son passage en l'au-delà de la plage.
ICI ! Elle, face au va-et-vient de la marée descendante,
fixant la ligne de l'horizon, droite, elle sourit à la mer.
Elle sourit à la mer enceinte de l'immensité de l'univers
et de l'harmonie déployée à la béatitude du paysage
des nuages de la grande porte du ciel ouvert...
C'EST UNE  C E L E B R A T I O N !... à la puissance de l'Amour.

CELA descend des voûtes translucides
qui couronnent l'escalier du carillon céleste
des saintes lumières du sacré.

Le chien sait les invisibles mouettes qui annoncent...
Il tourne
et il retourne affectueusement la tête vers la Fidèle;
elle nommera le Loup solitaire...
- Lui qui désire ne plus être blessé, pris au piége
: Icelui. 

[Et elle, si sauvage, bientôt Louve]

Agitant sa queue, le chien renifle.
Il renifle d'aise la rencontre qui c'est déjà déployée ailleurs.
Le chien sait... [Elle, si sauvage, déjà bientôt Louve.].
- En cet instant intemporel lui voit...
Icelui ne connaît plus son nom,
Ignore ce jour où il nommera la Louve : Icelle.
Mais la plage, la mer, les cieux
et le chien... et toutes les mouettes
sont aux énergies conjuguées en devenir
au sacre d'Amour de l'infinie bienveillance de leurs prières.


                                                         

FINAL 1. - d'après photo 1.

LES CHANTS DES QUATRE NOUVELLES BRANCHES DU MABINOGI
Première saison : en un combat final.

Final premier

D'après foto [1]


...Ech preume avi:ache, por mi, i' ètot chti dech déssévrache. 
J'a vizé ch'd'bout edvaint ch'keminch'mint.
Elle absinche qu'ale varot [...]

- Déssaqué ed cheule :  Lète à Picardia

À Fideline Hayure.
Ch't'ènne nuit qu'a s'éfreunme su ché'p plaje ed Bércq.
E'c crèpe ed chés neu.acle ale é rous.
Ch'et'p pied de'm mér.
Fideline Hayure étanpie din 'n' longhevbache
Qu'ech sabe insatchè d'io marine, i' n' peut point 'd dijéré.
Juss laù, point gramint épavoedabes, ed'z émioelètes.
Ech lu i bache, bayant coére in molét d'tenp pi d'éspache
À l'onpe ed ché'jonne fènme
Ed l'io, du sabe, du ciel, du solé,
A's s'ingarne din ch'touyache ed couleurs
Débalache d'àrfléts aquouatiques, célèsses pi minérals,
Ch'vint i foét virolé ës' longhe cavlure catènnhe.
À's sàre sés thiots poins fort din lé pokes dë s'cazaque in cuir marron
Qu'a ll'aù raboutonnèe d'in baù squ'in hoet.
I n'foét mie si coed qu'chaù.
Sin cotron noér mi-couiche, chés baù-colants foncés qu'i' li sont assoertis,
Dés longhës grosse coechètes grises
Qu'i àrtchè't' in fronches sârèes su l'hoet dë zz'égvilles
Pi chés groùs souyés rouches, tout ye:ichs
I fin't ed bayé à ch'b bieule
Ënn oera tout gris, inmourabe.

Point à-rien i' n' peut ll'àrtënir,
Des mioles i' lù-involtl't', in grichon i' m'travérse touzoutr
Fideline a'p passe ed l'oete cotè.
La-baù, 
Pu loin, ch'ét laù qu'a' vaù.

Innsécanmint pu tard -
Ivar Ch'Vavar, su ch'mur d-ou qu'chés licé.ins d'Bércq
I lù-z assi't pour aténne ech bus,
I àrlève su chés piéres chés nouvioesc gratifis :

"Jessica, pute des hangars"

"Mon amour,
Je ferai couler ton sang
Là où tu as fait couler mes larmes."

Blouson beige, je t'aime."

[Proùbabe eque ch'ef fihle qu'ale aù écrit chaù, à n'conmoë por coéeb el nom dech fiu]

Traduit en picard bercquois avec l'aide d'Ivar Ch'Vavar.


 D'après photo [1]
Version française originale


...Le premier regard, pour moi, a été celui de la séparation.
J'ai vu le final avant le commencement.
L'absence qu'elle viendrait...
Un échange de regard d'amour douloureux, cela.

Extrait de : Lettre à Picardia.

À Fideline Hayure

C'est une nuit qui s'ouvre sur la plage de Berck.
La crête des nuages est rousse.
C'est marée basse.
Fideline Hayure, droite dans une longue flaque
Que le sable gorgé d'eau marine ne peut digérer.
Proches, guère effarouchées, des mouettes.
La lumière s'amenuise, offrant encore un peu de temps, d'espace
À l'ombre de la jeune femme.
De l'eau, du sable, du ciel, du soleil,
Elle glisse dans les couleurs, mêlées.
Débauche de reflets aquatiques, céleste et minéraux,
Le vent fait tournoyer ses longs cheveux châtains.
Elle serre forts ses petits poings au fond des poches de sa veste de cuir marron
Qu'elle a boutonnée de bas en haut.
Il ne fait pas très chaud.
La jupe noire mi-cuisse, les collants sombres assortis,
De longues et épaisses chausettes grises
Qui chutent en plis serrés sur le haut des chevilles
Et les gros godillotds roux, détrempès,
Achèvent de donner à la belle
Une aura grise et définitive.

Rien ne peut la retenir.
Un envol de mouettes, un frisson me traverse de part en part.
Fideline passe de l'autre côté.
Là-bas,
Plus loin, c'est là qu'elle va.

Beaucoup plus tard,
Ivar Ch'Vavar, à l'endroit où les lycéens s'assoient pour attendre le bus,
Relève sur le muret du phare les derniers graffitis :

"Jessica, pute des hangars."

"Mon amou,
Je ferai couler ton sang
Là où as fait couler mes larmes."

"Bouson beige je t'aime."

(Il est probable que la fille qui a écrit cela ne connaît pas encore le nom du garçons.)

jeudi 1 décembre 2016

TO-I KET ! TOUT CHUTE !

LES CHANTS DES QUATRE NOUVELLES BRANCHES DES MABINOGI
Première saison en un certain combat final.


Chant huit

Tot-i két, brémints

Por Jainluck [tin pére i vind-ti core du chucke ?]
ed Neuv'vile d'Asck, min boin Caùmarate.

"[...vaillants, arthuriens, leurs couleurs déchirées par la grenaille déroulées
sous les panaches désordonnés de fumées, avec, sur leur visage, cette lumière
fatale qui vous remettait en mémoire que la bataille n'est jamais vraiment
terminée que nous ne sommes jamais tout à fait maîtres du terrain".
Extrait de : Dans la brume électrique avec les morts confédérés-1993
de James Lee Burke.

[Ch'é-t insin, ell éxistinche... To-t i két !]
In n-y' aù dés brokes-ed-né qu'i pind't'
Wé, pi i nn'aù core ed'z oetes,
E-pi n-y'aù étou dés brokes ed tchu
"Vénus mérnue canfourot nzou s'cazake in minou
Malapate, j'à pon seu déloyé l'fremure."

La baù, ed tot pairtout, pi por toudi
I n-y'aù dés vièlhës lainghes ed dévièes.
Vlaù Clotide qu'ale dit, qu'ale cante
"N'cachéz nié, més garchons ! To-t i két !
Prindez ech pove muscadét, n-nin vlaù s:èt' botèles."


Jainluck, nos vlaù chi rindus mon chés Bèches,
Nin por nos brére pairèlh eque dés Johnnys
Alandris din ll'Otél ed chés keurs broyès
Mé por ète chanbàrdé ack ech'l Animâl,
"Ech'l égazioteu d'glènnhes". El vir ! L'acouté !
Mon chés Bèches, ech ciu i ét gri,
Gri galoé. E-pi dés pleuves qui kè'tt'. 
À deus jnous, thiot prinche, lés bleuses bérbiètes
Ed chès rutes montannhes galoèses. To-t i ké !
All Fall Down. Fuck Off ! All Fall Down

-première partie-

In Leuwarou d'Bridgend din m'pore t:éte,
L'onme-blainc Ed Hedd Wyn eddin mn'eul,
À ch'pié dech mont Kemmel, in Flainde,
Ej ravise ell évidinche d'in-hui... Ch'ét...
Tous chés contoèses pairèlhes à nos tènps catéreus.
Pu mainke ! Pu mainke ! Pu mainke ! Pus mainke !
To-t i két ! Du brin ! To-t i két !

Por vir' à nos bayè un-n oete monne,
Pi au débout dech conbaùt, por pon à-rin,
Por toudi, coére su chés grands paturaches roujes,
Bréries, seuèes é-pi saing ed chés soudaùrts tàrtout...
Por por rin. Pu mainke to-t i két !

-seconde partie-

Ënne jonne wanme ës' dindifèle din chés cius,
Dumoùmint vnue inproùbabe intàr el bèe dech Tighe
E-pi l'marina à Swansea. "Broke" à Caerdydd
Su l'à-rase in pleuve din férgard -
Coére in coep j'arà tricopè Gareth Gwyn.
Pore labeu ! Ën' pu avoér din s't t:éte
Eque chés bleuses lièsses éto't' soyeuses ed long.
À coese dech pére, ou core d'in monnoncke ?
Bitaclè à l'trène din l'car innochinte.
Achteure ènne thiote leurète ed mér ës' dindiféle
Pairèlh qu'in thiot neu.aje gri to-t élangri
Edzu nos pores téris. Nos t:éres i brè't'...
To-t i két Infatigabëlmint, infatigabëlmint, to-t i két !

Poème en picard en vers arithmonynes de huit.

-troisiéme partie-

Traduction : Tout chute, lamentation [Tout doit tomber]

[C'est comme ça, l'existence... Tout doit tomber !] / Il y a des hémorroïdes [choses qui dérangent] qui pendent au nez / oui, et il y en a encore d'autres, / et il y a aussi des hémorroïdes au cul [celle-là, elles sont à leur place !] / "Vénus nue pourrissait sous son manteau de fourrure. // Maladroit, je n'ai jamais pu ouvrir la fermeture." / Là-bas, de partout, pour toujours / il y a des vieilles langues mortes. / Voilà Clotilde qui dit, qui chante / "Ne cherchez pas, garçons ! Tout doit tomber ! / Prenez ce pauvre muscadet, en voici sept bouteilles." // Jean-Luc, nous voilà maintenant arrivés chez les Belges, / Pas pour pleurer comme des Johnnys / Affaiblis à l'Hôtel des coeurs brisés / Mais pour être chamboulés avec l'Animal, / "l'égorgeur de poule", le voir ! L'écouter . / Chez les Belges le ciel est gris, / Gris gallois. Et la pluie tombe. / À genoux, petit prince, les bleus agneaux / De ces rudes montagnes galloises. Tout doit tomber ! / All Fall Down ! Fuck Off ! All Fall Down ! // Un Loup-garou de Bridgend dans ma pauvre tête, / Le fantôme de Hedd Wyn dans mon oeil, / Au pied du mont Kemmel, en Flandre. / Je regarde l'évidence d'aujourd'hui... C'est... / Toutes les horloges semblables à nos temps incertains. / Plus que jamais ! [quater] / Tout doit tomber ! Et merde ! Tout doit tomber ! // Pour tenter de nous offrir un autre monde, / Et, à la fin du combat, pour rien du tout, / Pour toujours encore sur ces grands pâturages rouges, / Lamentations, sueurs et sang de tous ces soldats... / - Pour rien du tout. Plus que jamais tout doit tomber ! // Une jeune âme s'effiloche dans le ciel. / Maintenant devenu improbable entre la Baie du Tigre / Et la marina de Swansea./ "Hémorroïdes" à Caerdydd [Cardiff] / Sur le bord en pluie d'un trottoir j'ai croisé Gareth Gwyn. / Pauvre hère ! Ne plus avoir en mémoire que les joies amoureuses sont éphémères. /À cause du père, ou encore d'un oncle ? / Incestueux dans la chair innocente. Maintenant une jeune Louve de mer s'effiloche / Identique à un petit nuage gris tout étiré / Au-dessus de nos pauvres terrils. Nos terres chialent... / Tout doit tomber ! Inlassablement. inlassablement, tout doit tomber !

-Quatrième et partie finale-